Le Printemps Arabe, quel bilan pour l'année 2011?
L'année 2011 a été un tournant historique dans l'histoire du Monde Arabe. Un événement inattendu, mais espéré, par les peuples opprimés contre la dictature, s'est produit. Un réveil soudain, par le peuple arabe, contre leur régime oppressif. Ce phénomène, complètement surprenant a renversé des régimes existant depuis des années, paraissant intouchables et solides de par leurs structures et forces militaires. Que ce soit Ben Ali en Tunisie, Moubarake en Egypte, ou même Khaddafi en Lybie, aucun d'entre eux n'a pu résister à la colère du peuple.
- Mais peut-on qualifier ce phénomène, Printemps Arabe, comme étant une révolution ?
Ce qui est certain, que par rapport à ce qui s'est produit, les peuples arabes ont décidé de prendre leurs responsabilités et d'affirmer leurs désarrois face à l'injustice, la corruption et notre servitude quant à l'Occident. Le réveil est donc réel, et confirmé, de par la volonté du peuple à vouloir instaurer la démocratie populaire, à militer pour une justice sociale et pour la dignité humaine.
Or, ce combat, tant légitime que respecté, est loin d'être terminé. Les chutes des régimes dictatoriaux n'est que la 1 ère étape du long processus démocratique. Lorsqu'on analyse la situation actuelle de l'Egypte, l'inquiétude et le questionnement quant à la succession de Moubarake sont réels. L'autorité Militaire Egyptienne qui a promis d'assurer la transition du pouvoir au prochain gouvernement élu, ne semble pas être intéressée que par cette mission. Les élections législatives Egyptiennes semblent se produire dans un climat tendu, et loin dans la sérénité méritée.
De plus, le cas Libyen se trouve dans une situation très complexe. L'intervention militaire de l'Otan nous pousse à avoir des inquiétudes quant à une volonté occidentale à manipuler le sort de la Lybie pour leur propre intérêt. Ainsi, la CNT (Conseil National de Transition) est-elle réellement une organisation indépendante ? La France ne voit-elle pas en la Lybie, une opportunité d'instaurer encore une fois le néo-colonialisme pour des fins commerciales et pétrolières ?
Le doute ne s'arrête pas à ces deux pays. Les régimes syriens et yéménites semblent n'avoir aucune honte à tirer sur leurs civils pour la préservation de leurs trônes. Des centaines de milliers de civils ont été tués depuis le début de la révolte. Pourquoi l'OTAN n'est donc pas intervenu pour libérer les peuples yéménites et syriens, comme il l'a excellemment bien fait pour la Lybie ? Le régime Bachar-Assad ne semble en aucun cas affaibli par cette mouvance populaire. Et donc, l'avenir Syrien ne semble pas se rallier aux destins Tunisiens, Egyptiens et Libyens.
Par contre, la Tunisie a su gérer sa situation, le gouvernement provisoire a été dans l'excellence organisationnelle des élections Tunisiennes. A l'heure actuelle, la Tunisie possède donc un parti vainqueur, qui est En-Nahda, un gouvernement élu, avec à la tête un président nommé qui est Moncef Al Marzouki et, enfin, un parlement composé de députés élus par le peuple. La Tunisie est sur de bons rails, et son avenir est donc prometteur.
Pour le cas de notre Royaume du Maroc, le discours du 9 Juin a complètement apaisé les tensions et a calmé les ardeurs du peuple . Le Roi Mohammed VI a été digne d'un chef capable de prendre des décisions décisives dans des moments capitaux. Le changement de la constitution a été le symbole du nouvelle ère du Maroc. Les élections anticipées a rendu le PJD vainqueur des élections et cela a confirmé et prouvé au Monde, que le Royaume du Maroc est un pays démocratique, ayant une stabilité politique.
Ainsi, mis à part ces deux pays qui se trouvent dans un cheminement positif, les autres nations ne peuvent pas encore prétendre avoir acquis les valeurs démocratique ni de pourvoir affirmer avoir gagné la stabilité politique. Par conséquant, ces pays, qui sont l'Egypte, la Libye, Le yémén et la Syrie, sont encore dans la lutte. La révolution arabe n'est qu'à son début.
- Quel avenir éspéré pour nos pays arabes touchés par cette révolte populaire ?
L'espoir fait vivre. Célèbre expréssion dont la population arabe doit en saisir et l'imprégner dans leur esprit. Les situations actuelles, à l'exclusivité tunisienne et marocaines, sont encore dans le brouillage permanent.
Ceci dit, Le Printemps Arabe reste une formidable opportunité pour redonner du souffle au monde arabe, à le libérer contre la dictature et l'oppression. C'est un combat, rappelons-le, historique mais difficile dans sa réalisation.
Je reste cependant optimiste quant à la capacité du peuple a persévérer dans cette lutte non merci pour les valuers démocratiques.
Il faudra donc, cependant se méfier de l'ogre occidental à s'immiscer dans nos problèmes. Il faut rester méfiant, pour préserver l'indépendance politique à l'égard de l'occident. Je crois en l'autonomie des pays arabes à s'en sortir de cette crise. La Tunisie et le Maroc en sont de parfaites illustrations.
En parallèle, la prochaine étape à effectuer est la mise en place d'une transparence électorale pour la constitution d'un gouvernement et d'un parlement élu par le peuple. Cette épate, en cas de réussite, va sans en cas doute rapprocher le peuple au régime politique.
Et donc, en ayant l'indépendance politique et juridique, ainsi qu'un gouvernement élu et non corrompu, le pays arabes vont converger vers une vision politique commune, ainsi que le partages des mêmes valeurs et éthiques. Et de ce fait, cela mènera naturellement et automatiquement à une union arabo-musulmane. Je le dis avec force, conviction et certitude, car les peuples arabe possèdent la même histoire, même civilisation, même origine, même langue, même religion, et aussi même COMBAT.
Mais avant d'atteindre ce rêve rendu possible via le Printemps Arabes, occupons-nous de nos épreuves actuelles, qui sont doubles. D’une part, la quête pour la préservation de l'indépendance politique à l'égard de l'occident, et d’autre part la formation d'un gouvernement et parlement élu par son peuple.